LE BÂTON

gùn

 


Le mot chinois gùn (棍) désigne les bâtons de différentes tailles utilisés dans les arts martiaux chinois. Le gùn est l'une des quatre armes de base en art martial chinois (avec l'épée, la lance et le sabre).
Alors même qu’elle est aujourd’hui peu enseignée, la pratique du bâton a toujours fait partie intégrante des arts martiaux. Dans le Kung-fu Shaolin, il est surnommé « l'ancêtre des armes», car il est considéré comme la plus vieille des armes, et de nombreuses écoles affirment même que le bâton contient toutes les autres armes, car il correspondrait à la Terre  (le centre, l'harmonie, où se rejoignent Feu, Bois, Métal et Eau).
Et pourtant, lorsqu'on le compare aux trois autres armes principales, on pourrait se dire que ce n'est pas une arme bien glorieuse. C’est oublier un peu vite qu'un instrument est ce que l'on en fait.

Les deux mains sont utilisées directement et à égalité pour la pratique du bâton, ce qui demande une approche différente en comparaison des armes tenues à une seule main, et c'est aussi une arme longue ce qui n'est pas sans avantages! 
Dans les enchaînements qui, comme toute forme solo de Tai Ji Quan représentent un combat imaginaire contre une succession d’adversaires, on rencontrera des techniques variées: tuigun: pousser, jigun: frapper, jiégun: intercepter, chuogun: piquer, pigun: fendre, liaogun: tourbillonner, zhagun: percer, saogun: balayer, mogun: essuyer...
On peut pratiquer aussi le "bâton collant" grâce à des exercices similaires aux exercices de Tui Shou à mains nues...et ainsi découvrir les applications martiales des mouvements des taolus.